« Quatre remarques nietzschéennes sur la politique… » (Sébastien Derouen)
« (1) En somme, en politique, il ne faut pas avoir un discours centré sur l’ennemi — se définir soi-même comme la simple négation de ce qu’on rejette, c’est déjà avoir perdu — c'est ce que Deleuze, commentant la Généalogie de la morale de Nietzsche, appelle « le sophisme des agneaux contre les aigles » qui est l’abrégé de l’homme du ressentiment (« il est mauvais, donc je suis bon »). Ce moyen de défense, que tout nous pousse aujourd’hui à adopter, est d’abord et avant tout un moyen de s’empoisonner soi-même.
[Remarque accessoire, mais essentielle : il va sans dire que, de plus, une mauvaise identification de l’ennemi compromet toute l’action politique, entendue comme variante de l’art de la guerre.] »
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